dimanche, juin 30

Point blanc.



J'efface tout et je recommence.


Je suis coincée dans l'ascenceur des émotions. Pas de chance, c'est comme tout, ça tombe en panne. Et quand ça finit par arriver, on reste au même endroit, à ressasser des souvenirs et à ruminer dans son coin, en attendant qu'on remonte ou qu'on redescende. On est destinés à ressentir les mêmes choses aux mêmes moments et de la même manière. J'en ai plus qu'assez de répéter le schéma de la routine de ma vie.


Il est 01 : 34 et je me prépare mentalement pour la soirée de demain. Moi qui passe ma vie à dormir, manger, lire ou écrire et regarder des séries télévisées, c'est un peu étrange de sortir de ma caverne. Mais j'y arriverai. Soit... trois quarts de route, une visite chez le coiffeur, une nouvelle paire de chaussures achetées et un effort vestimentaire non-négligeable, au-delà du pyjama qui ne me quitte plus, pour finalement m'enfiler une bouteille d'alcool et m'endormir ivre dans une tente alors que le soleil se lève. Oui, ça ma l'air d'être un bon plan. Je meuuurs d'envie d'aller chez le coiffeur, dios mio ! Heureusement ma mère me l'a proposé ; alors j'aurai, demain, coupé mes cheveux si pénibles. Ma frange a poussé et flemmarde comme je suis je n'ai même pas voulu la recouper. Du coup, elle s'est transformée en mi-mèche mi-frange, tombant sur mes yeux sans cesse mais trop longue pour être droite. Je vais me faire un carré. Mes cheveux ont poussé c'est terrible ! Je vais les couper un peu aux épaules, sûrement même un peu au-dessus, pour les aérer (et moi par la même occasion). 

J'ai envie de regarder des films mais, cette nuit, je n'ai dormi que quatre heures trente et je crève de sommeil. Je me suis couchée tard pour finir d'écrire mon chapitre six, pour Shinohai, et finalement, je me suis réveillée à cause de ma soeur qui voulait me demander... si les cousins, ces insectes horribles - et l'entomophobe que je suis n'a pas aimé - ...piquaient. Alors, je lui ai dit non, je lui ai demandé de m'apporter un chocolat Nesquik avec du lait froid, et elle m'a monté une tasse (elle me le devait bien ; le réveil était pas des plus désirés). Ensuite, j'ai traîné sur l'ordinateur en faisant des paniers virtuels sur Topshop et plein d'autres sites, me narguant bien quand je voyais le prix augmenter et sachant pertinemment, du début jusqu'à la fin, que je n'aurais pas l'occasion d'acheter quoi que ce soit. 

Et là me voilà, trop fatiguée pour me laver ou me mettre en pyjama. J'ai envie de piquer une tablette de chocolat, d'enfiler les vêtements trois fois trop grands que je n'ai pas, et de m'enfouir sous ma couette dans le lit double que je n'ai pas. Ha, la vie est dure ! 

De toute manière... j'ai pas pris mon dessert. Et je veux continuer Grey's Anatomy.

Finalement, il est déjà 3:43, j'ai le moral à plat, je n'ai pas regardé Grey's Anatomy et même si j'ai plus ou moins pris mon dessert, j'ai encore envie de manger, c'est maladif. Je me sens molle. Et fatiguée. Mais j'ai pas envie de dormir.






On aura beau dire.
Mais c'est exactement les vacances que je passe.